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22 septembre 2010

La parole et le lien/Normalité, anormalité

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Début 2011, je participerai – en compagnie de la comédienne Valérie Vivier – à l'animation de deux stages mis en place par AFORE (organisme de formation ayant  une longue expérience du champ de la formation professionnelle continue). Les propositions de formation s’adressent principalement aux préoccupations et interrogations des professionnels exerçant dans les établissements, services et collectivités de la branche sociale, médico-sociale, gérontologie et de l’Economie Sociale. Le service de formation AFORE se trouve à l’articulation des champs théoriques, conceptuels et des pratiques professionnelles. C’est l’attention, la tension, la mise en commun de ces différents champs qui peuvent produire un certain changement, un déplacement, une certaine élaboration, une certaine réflexion nécessaire à l’action. Pour en savoir plus, lire la suite…

Catalogue des formations 2011 à télécharger !


Du 31 janvier au 4 février 2011 – LA PAROLE ET LE LIEN
Qu’est-ce que s’entre-tenir veut dire dans les professions sociales ? (page 16 du catalogue)

Tout professionnel qui utilise l’entretien comme méthode de travail... Les intervenants sociaux travaillent avec les mots. Nommer, c’est d’abord prendre le pouvoir sur les choses. Mais en communiquant aux autres les noms que l’on a imposés aux choses, on leur transmet et consécutivement on leur impose notre manière de voir le monde. Nommer, c’est donc faire acte de catégories : on divise le réel en objets identifiables, et par conséquent on impose une norme, linguistique et représentative. Mais le mot fixe, fige aussi : il est un instantané de la réalité mouvante des choses. Ainsi, nommer systématiquement tout comportement qui sort des valeurs normales communément admises revient à enfermer l’autre dans une qualification. La question est alors de savoir comment redonner à la parole sa liberté au-delà des mots.
Nous pouvons dire que précisément l’action sociale se fonde avant tout sur des paroles échangées. C’est peut-être pour cela que la pratique de l’entretien a une telle importance dans les pratiques sociales. Qu’il soit formel ou informel, en individuel ou en groupe. Mais... comment libère-t-on la parole ?
qu’est-ce qui fait qu’on la libère ? Et puis d’accord, la parole est un outil essentiel, mais quel crédit lui accorder ? Peut-on amener la personne interviewée sur le terrain «du réel» et pourquoi faire ? Souvent les personnes refusent, ne veulent pas se livrer. Comment mériter la confiance quand, dans la situation
de l’entretien l’affectif s’en mêle : on sait que cela peut déclencher des sentiments de culpabilité, d’angoisse, de peur... L’outil ne provoque-il-pas dans certains cas de la violence ? Empathie, antipathie... mais aussi celle qui provient parfois du caractère d’obligation de l’entretien dans un cadre institutionnel ?
De plus l’entretien est une situation formelle, en présence des personnes avec qui l’intervenant social a aussi des contacts informels. Cet informel peut être, par exemple, un conflit dans la vie quotidienne : dans ce cas, que faire de ce “poids” ? Comment alors mettre en place concrètement cet outil qu’est l’entretien ? L’ entretien donne souvent lieu à une transcription permettant aux professionnels de communiquer entre eux sur une situation donnée. Or, porter sur la surface plane de la feuille un échange aux multiples dimensions n’est pas chose aisée. Dès lors comment rendre la richesse d’un entretien sans le voir se figer dans une interprétation ? Comment lui conserver la respiration du vivant ? À bien y regarder, comment s’entretenir («parler avec quelqu’un») sans se «tenir entre» ni «s’entre-tenir».

Du 8 au 10 février 2011 – NORMALITÉ ET ANORMALITÉ
Une question d'enfermement (page 83 du catalogue)

Corinne Pradier (auteur) et Valérie Vivier (comédienne) proposent un atelier écriture et jeu sur le thème de la normalité, de l’autre soi-même cet étranger de la frontière. Ce faisant, elles s’interrogent sur  l’enfermement : qu’est-ce qu’être enfermé dans un corps (handicap, apparence...) dans une obsession,
un souvenir, une incompréhension, une habitude, une norme... Quelle frontière existe-t-il entre normalité et anormalité ? Qu’est ce que la norme ? Que veut-elle dire et ne pas dire ? Est-elle toujours souhaitable ?
La perçoit-on forcément ? Quelle part de folie, de fragilité, de fracture habitent en chacun de nous ? Comment les choses basculent elles ou croit-on qu’elles basculent ? Autant de questions qui conduisent à aborder également la thématique du masque social, de l’apparence ? D’un point de vue pratique, les deux intervenantes agissent de manière complémentaire de façon à stimuler l’imaginaire, la liberté d’expression et de mouvement. Leurs propositions se répondent et se nourrissent l’une l’autre de l’écriture vers la mise en scène ou l’inverse. Comment une scène jouée, quotidienne ou autre, peut développer l’imaginaire
de l’écrivant et qu’est ce que l’écriture ménage comme espace de jeu ?

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