22 février 2010
Izeure (suite)
Comme le disait Nicolas Bouvier dans L'Échappée belle : "L’essence de la bonne écriture n’est donc pas le talent […] mais le courage de dire les choses telles qu’on les a perçues et non comme [certains] souhaiteraient qu’on les ait senties."
En guise de Journal de bord, ces quelques débuts anonymes mis bout à bout. Pour point de départ, une vingtaine de mots mis en commun, au final La tentation d'une île :
"Une pensée après une autre pensée, dans un embouteillage des idées, essaie ! mais il arrivera [entre] quelque chose de cohérent de ce maudit papier ?… Caché après la pinède, la plage résistait à l'île féerique d'en face, où la muraine garde le bijou de Vénus dans son ventre… La plage est déserte. Le vent couche les pinèdes et elles résistent. Le vent souffle le sable comme un pain d'épices…
Résister. La muraine a du courage. Son parachute de sable est comme une île… Depuis l'île de jouvence on peut apercevoir une plage déserte, sur laquelle on aimerait être parachuté pour ressentir la légèreté… Le sable désert, une cadence souple et légère, marathon. Oppressé de retrouver une île, assoiffé de retrouver une source de Jouvence (Tamazirt)… Le Touareg à la peau de pain d'épices pense au ruisseau traversant la prairie oppressée de soleil… L'île pain d'épices est déserte, les ruisseaux me font penser à des Vénus tombées au bord avec une légèreté et une souplesse déconcertante. Il y a des prairies féeriques, on y trouve des voitures en papier, il n'y a pas d'embouteillages… J'ai été parachuté sur une plage déserte, le sable léger glissait entre mes doigts de pieds. Le temps dès le début était sans oppression entre désert et sable, ruisseau et plage. Tamazirt, là-bas la vie relevait du présent, l'enfance durait toute une vie. Le marathon des voitures entre les embouteillages n'existe pas, seule la légèreté, la souplesse sont au programme de l'instant."
18:30 Publié dans //// ateliers d'écriture | Commentaires (0)
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